C’était sur le ponton, faut dire qu’on tirait de l’eau pour faire la chasse alors partant de là…
Subtilement, à l’approche des séjours, je me concoctais une maladie rare, je reprenais mes vieilles habitudes qui n’avaient pas 13 ans et je sauvais le monde de sa présence, la colique, impunément appelée aussi stress à l’eau de riz.
Ils affichaient les gagnants sur un bout de liège.
Trop tard pour la refaire, tout sentirait la moise, elle me faisait vraiment peur avec sa cuvette et ses longues jambes, une feuille par aller retour, l’armée ne manque pas de culot! Fallait partir vite vers les briques blanches, j’ai affronté la chouette sous des toits d’araignées.
Des gagnants qui parfois perdaient.
Enfin l’été approchait et le steak saignait dans le couloir des glacières, la vie reprenait son droit. Nous n’étions pas nombreux à voir cela, voir les veines bleues dire au revoir. L’année suivante, le jour de ma naissance, j’ai piqué un hameçon et ce fut le carnage.
Des perdants, des perdants.
Cette grande chèvre avait deux enfants, aussi chèvre que petites, dans le cabanon s’entassaient des manches, je me souviens très bien du gabarit qui fallait pour la scène mais l’eau manquait et tu sais la chasse ne se tire jamais vide.
Des gagnants crucifiés et du liège.
C’était l’usine entre les rives, les plombs du bovin dans la salade de riz, la chiasse, la trouille et la carabine, j’ai péché fort cette année là, je sauvais le monde, souviens en toi.
Des perdants, tous des perdants.