Archive pour septembre, 2008

Merci pour la pudeur ou le pire

Posted in Soap on 30 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était l’inauguration d’une chose effroyable.

J’allumais des bouts de chandelles et je souriais à saturation, je mettais de la cacophonie dans le couloir mais tout ça crevait.

Dans un coin de la pièce reposait un masque, parfois brillant, parfois clair mais à la longue idiot.

Ils disent maintenant qu’il faut apaiser le corps car la léthargie est grande, trop grande pour avoir un cœur.

C’était une enfilade de gens, une brochette de poids alternant rire et vers à pinces, c’était de loin romanesque et de près très palpitant, tout ce monde dans un miroir.

Je chantais « c’est bidon » en jetant les bras en arrière, en léchant le pourtour de la civilisation.

Oh oui, oh que oui, sur le déclin un jour.

Note en deux temps ou trois morceaux

Posted in Soap on 25 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était presque rien…

Solitude molle pour le vestige d’une reine comme un corps mou qui s’entremêle

Les os osent et alors? Et puis alors…

Banlieu nord ou le marché aux alouettes

Posted in Soap on 24 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était à l’époque des murs incolores, ceux qui inspiraient la beauté des traits, j’étais dans la fourmilière, dans le bruit chronique, dans l’ordinaire.

La fureur des syndicats hurlait si fort qu’au chapitre dernier s’inscrivait Télérama ou le manuel des capitons.

Je surplombais la ligne des femmes furieuses dans le wagon, j’amorçais des lances et des flammes, j’inventais des machines de peaux neuves, tout ça, pendant qu’une vie éclorait, sans rien voir et rien entendre.

Une vie qui fuyait, laissant sur le côté une échappatoire minuscule, telle une araignée sur une toile huilée, une destination parmi tant d’autres, mortelle.

Je peux encore planter le décor.

Barrage de portes automatiques, bornes en métal et pointeuses géantes.

Je peux, car je voyais le monde et ses abords, dans un corps qui saisissait son élan, qui outrepassait les codes et se libérait des pierres, je répétais que je ne pourrais jamais. Jamais, ne jamais dire jamais.

Terre minus, Paris sans répétition.

Nous avions 16 ans, des merguez frites à dix balles et des angles droits, d’immenses échappées belles.

La sainte manie ou la chanson

Posted in Soap on 16 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était bien plus récent que mon histoire mais ladite histoire ne le dit pas.

Hurler, hurler comme l’oiseau.

C’est le cœur tombé sur mon sein que j’apaise ma colère, que j’éteins ma voix avec une cigarette, que je dévisse sans la machette. Pour une fois j’apprends.

C’est avec le volatile trompeur de silence que j’irai le corps-morant reconnaitre mon île. Au large, les domaines sont fertiles, sublimes comme ici, rien n’est brèche, personne ne marche sur du verre, ni ne risque son cou. Le bouillon brule et reste chaud pour toujours.

« J’ai douté des détails, jamais du don des nues »

Le physique ou les particules primaires

Posted in Soap on 16 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était les délimitations frauduleuses d’un homme. C’était la preuve que le vent dans le dos lui prenait du temps.

Tu vas plus vite que ma tête.

Il tombait avec ses pots de yaourt et le soir de ma fenêtre, je pouvais atteindre son écho. Les éléments me prouvèrent par la suite, qu’une particule primaire pouvait être un tas d’ordures.

Le génie qui sortait d’un ciel ficelé n’avait fait rire que moi. J’apprenais plus tard, qu’il vivait seul et refermé sur lui, comme un livre à sa reliure.

L’écho me soufflait les lois de la gravité…

Coco ou Boer le nique tout

Posted in Soap on 15 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était la dame au Camélia mais j’avais trouvé mieux qu’une planche en bois.

Je me souviens très bien des palmiers qui descendaient à skate , de l’affreuse odeur du malabar à la menthe, Ce n’était pas juste, j’aurai pu lui crever un œil, au lieu de ça, son père a dévalé la pente, j’ai cru que j’étais cuite mais non.

Coco sur un arbre perché.

J’ai feinté comme le lézard lubrique de Melancholy Cove, calme et tranquille, la branche à la main. C’est encore là, au fond de l’iris.

Du Boer sur les dents.

Nogent ou le pontife

Posted in Soap on 14 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était la capeline sur ma nudité, un temps d’adulte pas de chien.

Il pleuvait des cornes, oui des cornes et des histoires de boucles. Jamais nous ne parlions de solitude, nous n’étions pas de ceux là, encore moins le dimanche.

Un jardin pour la propriété.

Patinés, les escaliers avaient de la gueule, une rampe douce pour une main de laine, un mur piquant pour un genoux rugueux. De la vie bon sens et bon marché, arêtes de nez gonflés. Si je ne me trompe c’était de l’osier.

Une toile pour la dextérité.

Alors! Hurlaient-ils, tu restes ici dans le périmètre et si on te vois derrière, ça finira mal pour toi, pas de tu sais quoi, quoi que tu saches, tu n’en auras pas. C’était toujours le revers de la médaille laissée en héritage et ce qu’ils disaient savoir, moi je le savais déjà. Dehors ma vie pour un érable, pour une châtaigne dans mon œil noir.

Un livre pour la postérité.

La faute ou hais la faute

Posted in Soap on 14 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était sur le ponton, faut dire qu’on tirait de l’eau pour faire la chasse alors partant de là…

Subtilement, à l’approche des séjours, je me concoctais une maladie rare, je reprenais mes vieilles habitudes qui n’avaient pas 13 ans et je sauvais le monde de sa présence, la colique, impunément appelée aussi stress à l’eau de riz.

Ils affichaient les gagnants sur un bout de liège.

Trop tard pour la refaire, tout sentirait la moise, elle me faisait vraiment peur avec sa cuvette et ses longues jambes, une feuille par aller retour, l’armée ne manque pas de culot! Fallait partir vite vers les briques blanches, j’ai affronté la chouette sous des toits d’araignées.

Des gagnants qui parfois perdaient.

Enfin l’été approchait et le steak saignait dans le couloir des glacières, la vie reprenait son droit. Nous n’étions pas nombreux à voir cela, voir les veines bleues dire au revoir. L’année suivante, le jour de ma naissance, j’ai piqué un hameçon et ce fut le carnage.

Des perdants, des perdants.

Cette grande chèvre avait deux enfants, aussi chèvre que petites, dans le cabanon s’entassaient des manches, je me souviens très bien du gabarit qui fallait pour la scène mais l’eau manquait et tu sais la chasse ne se tire jamais vide.

Des gagnants crucifiés et du liège.

C’était l’usine entre les rives, les plombs du bovin dans la salade de riz, la chiasse, la trouille et la carabine, j’ai péché fort cette année là, je sauvais le monde, souviens en toi.

Des perdants, tous des perdants.

Melon d’eau ou l’avant dans le coeur

Posted in Soap on 14 septembre 2008 by lepetitpardon

C’était grande voile, grande famille, grande forêt, c’était immense. Nous marchions sur des aiguilles, les mêmes que nous cramions le soir, l’air iodé je me souviens, me portait dans ses avants bras et me libérait comme une petite mouche sur un melon d’eau.

Elle marchait droite, droit devant.

Si j’avais eu le temps, je l’aurai pris, j’aurai dansé avec le vent et j’aurai aimé surement très fort ce moment là. Mais pas moyen, pas moyen de dire pourquoi mes pieds se sont torturés, j’avais bien ma petite idée mais non, tout le monde fabulait sur la longueur de la coque. Moi je n’avais qu’une envie, me faire péter le cœur.

Elle marchait mal, malmenée.

Tu crois peut-être que la saison valait le coup? Un petit tour dans les pins, deux yeux dans le sable. L’agilité des doigts, tout ça au bout de la course. C’était le critérium des âmes pures, l’effleurement d’une pelure verte, rien n’avait de sens, sinon de suivre les pas d’un million de gens.

Elle a fermé la marche.